Le lundi 9 avril 2018

Les sapeurs-pompiers ont lutté pendant des heures mais les flammes étaient encore visibles quatre heures après le début de l’incendie.

Alors que son mari, âgé de 85 ans, a pu sortir de la maison en feu, une dame est restée prisonnière des flammes, 26 rue de la Haute-Moline, dimanche après-midi.

L’incendie s’est déclaré dans une maison à pans de bois de Saint-Julien-les-Villas, dimanche vers 13 h 45, pour une raison qui reste à déterminer. Mais d’après les premiers éléments, le feu pourrait avoir démarré dans l’entrée de la maison, au niveau du compteur électrique, changé tout récemment. L’enquête d’un expert devra préciser les circonstances de ce drame.

Une octogénaire est restée prisonnière des flammes. « Son mari, âgé de 85 ans, a quant à lui réussi à sortir de la maison et a été transporté au centre hospitalier de Troyes », précisait en fin de journée le capitaine Nadège Smouts, commandant des opérations de secours menées par les sapeurs-pompiers.

Il ne reste plus rien de la maison.

Le maire Michel Viart, la police, les professionnels chargés des réseaux de gaz et d’électricité, ont sécurisé le périmètre. Une équipe du Samu était également postée rue de la Haute-Moline dès le début des opérations de secours. Les visages se crispaient à mesure que les chances de retrouver la propriétaire en vie s’amenuisaient. Le voisinage, sorti dans la rue, témoignait son inquiétude, tandis que la famille du couple, dont ses enfants, attendait, décomposée.

Malgré une lutte acharnée contre un feu très violent qui a abouti à l’effondrement de plusieurs parties de la maison tout au long de l’après-midi, les vingt-deux sapeurs-pompiers sur place n’ont pas réussi à retrouver la dame. Ils se sont relayés pendant des heures, sortant tour à tour du brasier, le visage noirci. Tentant de trouver d’autres moyens.

Vers 17 h, l’angoisse a saisi tout le monde lorsque la cheminée, une partie du toit et le plancher du premier étage se sont effondrés, tandis qu’un sapeur-pompier se trouvait dans la maison et deux autres sur une échelle appuyée au mur extérieur, qui s’est affaissé. Personne n’a été blessé.

Mais le risque d’effondrement de la maison était de plus en plus important à mesure que le temps passait. Et la progression des sapeurs-pompiers, extrêmement difficile dans la maison à pans de bois embrasée, dès leur arrivée, est devenue impossible après cet épisode qui a encore fait monter la tension d’un cran.

Les hommes du feu s’apprêtaient dimanche soir à passer toute la nuit sur les lieux, pour s’assurer que les nombreux foyers étaient éteints. Avant de pouvoir à nouveau rechercher la victime lundi matin.